L'impression 3D dans la construction est en plein essor à travers le monde. De nombreuses possibilités, allant de l'impression de logements temporaires à celle d'appartements complets, sont déjà mises en œuvre. Grâce au projet C3PO (Co-creatie: 3D-Printen met Ondernemingen), la province d'Anvers sera en mesure d'introduire cette technique innovante en Flandre également. Au cours des années à venir, un budget de 1,6 million d'euros sera investi dans l'installation de l'infrastructure d'impression requise à Kamp C à Westerlo. Cette dernière permettra au secteur de la construction de pleinement expérimenter, tester des prototypes et créer des séries 0.

La construction souffre d'un problème d'image : le secteur est jugé conservateur, le travail est qualifié de salissant et de peu attirant, tout en réclamant de lourds efforts physiques des travailleurs ; quant aux chantiers, ils n'avancent que lentement avec les méthodes de construction traditionnelles. Cette image est erronée, car le secteur de la construction est en pleine mutation vers un environnement à haute technicité. L'impression 3D intègre au procédé de construction une technique de production hyper moderne. Et même si l'impression 3D dans la construction est en plein essor dans le reste du monde, elle est toujours inexistante en Flandre. Le projet C3PO entend remédier à cette situation en instaurant, à un rythme accéléré, cette technique dans le secteur flamand de la construction.

Les pouvoirs publics, les entrepreneurs et les scientifiques s'unissent

À travers le projet C3PO (l'acronyme de Co-creatie: 3D-Printen met Ondernemingen), huit partenaires issus du monde scientifique et des industries unissent leurs forces sous la direction du Kamp C, le Provinciaal Centrum Duurzaam Bouwen en Wonen. Il s'agit de l'Universiteit Gent, Thomas More Hogeschool, Van Roey, Beneens, Trias Architecten, ETIB nv/CONCRETE HOUSE et ViCre.

Le projet C3PO est doté d'un budget de 1 670 000 euros. Pour leur part, la Flandre et l'Europe octroient une subvention à hauteur de 668 320 euros à travers le FEDER. Quant aux partenaires, ils apportent eux aussi une contribution financière.

« Par l'entremise de Kamp C, la province d'Anvers investit personnellement 723 000 euros dans ce projet » , nous confie Peter Bellens, député pour le volet Wonen et président de Kamp C. « L'impression 3D doit devenir un département permanent de Kamp C. Un certain nombre de membres du personnel recevront une formation spécifique, notamment pour pouvoir utiliser l'imprimante et le logiciel et procéder à l'apport et à l'évacuation de matériel. »

Une « aire de jeu  » pour l'impression 3D dans la construction à Kamp C

C3PO nourrit l'ambition de placer la Flandre dans le peloton de tête des régions européennes utilisant l'impression 3D dans la construction. Et il s'agit là d'une décision mûrement réfléchie.

Le projet s'étendra sur trois années. La première, il y aura lieu d'analyser où et comment l'impression 3D est déjà appliquée dans la construction et, sur la base de cette analyse, de décider quelle technique d'impression offre le plus de possibilités au secteur flamand de la construction. L'infrastructure en question sera ensuite installée à Westerlo, où les partenaires du projet travailleront en première instance avec l'imprimante 3D. À travers un processus de cocréation, ils seront en mesure, à Kamp C, de développer et tester de nouveaux modèles commerciaux, afin de pouvoir, par la suite, les implémenter et les commercialiser.

« D'autres entreprises et instituts de connaissances pourront ensuite faire usage de l'infrastructure pour générer davantage de nouvelles collaborations et créer de nouveaux produits », ajoute Peter Bellens. « À mes yeux, il s'agit là pour les PME d'une chance inestimable de pouvoir expérimenter cette nouvelle technologie dans un emplacement neutre et moins réglementé, comme Kamp C. »

Le projet C3PO s'inscrit aussi dans GTI Kempen (GTI est l'acronyme de Gerichte Territoriale Investering, une stratégie intégrée applicable à un territoire donné et regroupant différents fonds et programmes européens).

Pourquoi, en tant que groupe Van Roey, prenez-vous part à ce genre de projets novateurs ?

Dans le secteur de la construction, les innovations technologiques et la digitalisation poussée vont avoir un impact significatif sur les structures et modèles commerciaux existants. Dans l'optique d'accroître l'efficience de notre travail et, dans le même temps, d'apporter une réponse à la demande croissante de solutions abordables et durables, il nous faut mener des innovations sur le plan des processus. De nouvelles technologies, telles que l'impression 3D, offrent à terme la possibilité d'industrialiser le procédé de construction tout en conservant la flexibilité requise.

Jouer un rôle de pionnier et cocréer avec des partenaires, tel est le message par excellence que nous prônons pour nous maintenir dans le peloton de tête de ce monde en mutation rapide.

Pour plus d'informations sur le projet, cliquez ici.