De nombreuses cités-jardins ont été construites dans notre pays à partir de 1920, en réponse au délabrement des maisons ouvrières des grandes villes. Ces cités offrent une ambiance typiquement villageoise. De tels lieux dans la ville doivent être préservés. Toutefois, lorsque le confort d’habitat devient insuffisant, une intervention s’impose.

Pour le quartier Stuivenberg à Hoboken, c’est l’option d’un projet ambitieux en trois phases qui a été retenue. Les habitants ont déménagé vers un autre logement lors de la démolition des cinquante-cinq premières unités de logement. Vingt-cinq maisons unifamiliales et trente appartements ont été construits au même endroit.

Le choix s’est porté sur un seul type d’habitation. Chacune des maisons de rangée possède sa propre identité grâce à une série de variantes, telles que l’adjonction de balcons en encorbellement. L’option de la construction à petite échelle a été retenue pour les appartements, avec quinze appartements par immeuble.

Comme il se doit dans une cité-jardin, les éléments existants et nouveaux ont été fusionnés pour former une succession diversifiée de lieux et de vues, afin de créer différentes atmosphères, tout en laissant le caractère vert prédominer.

Le langage esthétique uniforme employé pour l’ensemble des unités de logement est un élément typique de ce projet. L’architecture simple est fraîche et ouverte, et accorde une grande importance aux détails riches, mais évidents : on a ainsi travaillé avec des accents exprimés par le béton architectonique. Pour les maisons, il s’agit du chambranle de la porte d’entrée, d’une colonne dans laquelle a été intégrée la descente d’eau de pluie, mais également des contours de certains châssis. Dans les appartements, le béton architectonique est apparent au niveau des terrasses, des poutres intermédiaires, mais également des galeries à la porte d’entrée.